lundi 4 février 2013

Templars in the Vineyard

Les chroniqueurs des podcasts de la Cellule ne tarissent pas d'éloges au sujet du jeu Dogs in the Vineyard de Vincent Baker, dont les personnages, à la fois justiciers de la foi et pistoleros, sont plongés dans des dilemmes moraux à travers l'Utah mormon du XIXème. Cette situation de jeu originale étant apparemment très bien mise en valeur par le système.

Originale, mais pas inédite. Cela m'a rappelé un jeu du milieu des années 90 qui portait une thématique similaire : Miles Christi (ici, mettez-vous la musique de Kingdom of Heaven ou du premier Assassin's Creed pour saisir l'atmosphère).

Miles Christi

Les personnages Templiers, par nature moines et soldats, partagés entre leur piété chrétienne et leur mission d'occuper la Terre Sainte, se trouvent au fond dans une situation similaire aux personnages de Dogs.
Certes, le jeu est sorti à une autre époque, où la notion de JdR à approche narrativiste n'existait pas. Mais je me souviens qu'il présentait quelques originalités plutôt intéressantes à réutiliser.
La création de personnage faisait notamment appel à des héros emblématiques associés à chaque étape de la jeunesse du personnage : il fallait en choisir un de l'épopée antique (Achille, Ulysse, ...), un autre de la légende arthurienne (Lancelot, Perceval - non, pas celui de Kaamelott). Le système de résolution s'appuyait sur des cartes à jouer et non des dés. Le tout constituait un matériel esthétique et fort riche sur la période des croisades... mais un peu lourd à jouer en pratique il faut avouer.

Ce serait sans doute intéressant de revisiter ce jeu avec les mécaniques modernes du jeu de Vincent Baker. Le système de conflit mettant en valeur les enjeux moraux des Templiers. Les traits du passé des personnages, utilisés dans les dits conflits, s'appuyant sur les archétypes de héros. Le contexte de la Terre Sainte pendant les Croisades offrant un cadre où transposer facilement le principe des scénarios construits sur un village et ses relations tendues entre ses habitants.

Enfin, ceci suppose que j'arrive à mettre la main sur un exemplaire de Dogs in the Vineyard... Je lance un appel à un éditeur qui l'importerait et le traduirait en France !

samedi 2 février 2013